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Soutenance de thèse : Modality in Contact: Necessity and Obligation in New Englishes -M. BASILE


École Doctorale 622 Sciences du Langage, Université Paris Cité

Laboratoire CLILLAC-ARP


Soutenance de thèse de M. Carmelo Alessandro BASILE

Date : mardi 21 novembre 2023, à 14h

Lieu : Université Paris Cité, Bâtiment Olympe de Gouges (Place Paul Ricoeur 75013, Paris), salle 830 (8e étage).

Titre de la thèse : Modality in Contact: Necessity and Obligation in New Englishes (La modalité en contact : le cas de la nécessité et de l’obligation dans les New Englishes),

Membres du jury :

Bert CAPPELLE, Maître de conférences, Université de Lille – Examinateur

Agnès CELLE, Professeure, Université Paris Cité – Directrice

Martin HILPERT, Professeur, Université de Neuchâtel – Examinateur

Sibylle KRIEGEL, Professeure, Aix-Marseille Université – Rapporteuse

Johan VAN DER AUWERA, Professeur Émérite, University of Antwerp – Rapporteur

Debra ZIEGELER, Professeure Émérite, Université Sorbonne Nouvelle – Directrice

Le public est cordialement invité à la soutenance et au pot. Merci d’indiquer votre venue à l’adresse mail alessandro_basile@outlook.fr.

Résumé de la thèse (en anglais) :

The present thesis aims to investigate the development of modality of necessity and strong obligation in “New Englishes” (Platt et al. 1984), and especially in Singapore English. The investigation is carried out on two separate dimensions. First, a synchronic cross-dialectal corpus analysis, based on data from The International Corpus of English, aims to describe the distribution of different modal constructions (i.e. must, have to, have got to, gotta, and need to) in four dialects of English (British English, Singapore English, Indian English, and Hong Kong English). Second, a diachronic intra-dialectal corpus analysis, based on Singapore English data from four corpora collected from the 1990s to 2021, investigates, for the first time in the literature, the evolution of the same modal constructions over time.

The development of modal verbs in postcolonial territories is studied by testing both the contact grammaticalization approaches and the substratist approaches. It is thus tested whether modal constructions of necessity in New Englishes, and more specifically in Singapore English, are replicating earlier diachronic stages of the English language, its historical parent variety, according to a process known as “replica grammaticalization as recapitulation” (Ziegeler 2014a). Additionally, the impact of substrate languages on modal production is explored by considering data collected from a sociolinguistic survey, distributed to target different ethnic groups in Singapore. The innovative combination of corpus and survey data is proposed as a valuable approach to assessing how (and if) different substrate languages influence the production of specific grammatical constructions in a contact variety.

This thesis also includes an analysis of the comparative modal better (in the forms had better, ‘d better, and plain better), which has been found to be more grammaticalized in Singapore English than in other world Englishes. The hypothesis of a functional need in Singapore English for deontic better is tested. It is shown why Singapore English “needs” alternative deontic constructions in a modal system where (semi-)modals of necessity (i.e. must, have (got) to, and need to) have been shown to express higher rates of dynamic modality than inner-circle English dialects. Finally, the thesis describes the emergence of the BE having to construction in British English and its lower rate of productivity in postcolonial varieties of English, by testing the hypothesis of “negative retentionism”, as proposed by Ziegeler (forthcoming) and Basile et al. (forthcoming).

By investigating these various modal constructions, the thesis advocates for the introduction of a new “pan-stratist” approach, which posits that a fusion of intricate cognitive principles and the substratum force (or Sub-Force) collectively wield pivotal roles in the dynamics of contact. These factors contribute to contact-induced changes that seem to characterize the evolution of grammatical domains such as that of modality.

Résumé de la thèse (en français) :

La présente thèse a pour objectif général l’étude du développement de la modalité de nécessité et d'obligation forte dans les « New Englishes » (Platt et al. 1984), et en particulier dans l'anglais de Singapour. L’étude s’effectue sur deux dimensions distinctes. Tout d'abord, une analyse synchronique inter-dialectale de corpus, basée sur des données issues de l’International Corpus of English, vise à décrire la distribution de différentes constructions modales (must, have to, have got to, gotta et need to) dans quatre dialectes de l'anglais (l'anglais britannique, l'anglais de Singapour, l'anglais indien et l'anglais de Hong Kong). Ensuite, une analyse diachronique intra-dialectale de corpus, basée sur des données de l'anglais de Singapour issues de quatre corpus collectés des années 1990 à 2021, examine, pour la première fois dans la littérature, l'évolution de ces mêmes constructions modales au fil du temps.

Le développement des verbes modaux dans les territoires postcoloniaux est étudié en testant à la fois les approches de grammaticalisation de contact ainsi que les approches substratistes. Il est vérifié si les constructions modales de nécessité dans les New Englishes, et plus spécifiquement dans l'anglais de Singapour, reproduisent les stades diachroniques antérieurs de la langue anglaise, sa variété parente historique, selon un processus décrit par Ziegeler (2014a). De plus, l'impact des langues de substrat sur la production modale est exploré en considérant les données recueillies dans une enquête sociolinguistique ciblant différents groupes ethniques à Singapour. La combinaison novatrice de données de corpus et d'enquête est proposée comme une approche précieuse pour évaluer comment (et si) différentes langues de substrat influencent la production de constructions grammaticales spécifiques dans une variété issue du contact entre d’autres langues.

Cette thèse inclut également une analyse de la construction modale comparative better (sous les formes had better, ‘d better et better), qui s'est avérée être plus grammaticalisée dans l'anglais de Singapour que dans d'autres variétés d’anglais. L'hypothèse d'un besoin fonctionnel dans l’anglais de Singapour pour le better déontique est testée. Il est montré pourquoi l'anglais de Singapour nécessiterait des constructions déontiques alternatives dans un système modal où les (semi-)modaux de nécessité (must, have (got) to et need to) ont montré des taux plus élevés de modalité dynamique que les dialectes de l'anglais « traditionnels », tels que l’anglais britannique ou américain. Enfin, la thèse décrit l'émergence de la construction be having to en anglais britannique et son taux de productivité plus faible dans les variétés postcoloniales de l'anglais, en testant l'hypothèse du « rétentionnisme négatif », comme le proposent Ziegeler (à paraître) et Basile et al. (à paraître).

En explorant ces différentes constructions modales, la thèse soutient l'introduction d'une nouvelle approche « pan-stratiste ». Cette approche propose qu'une fusion de principes cognitifs complexes et de la force du substrat (ou Sub-Force) joue un rôle essentiel dans la dynamique du contact, contribuant ainsi aux changements qui semblent caractériser l'évolution des domaines grammaticaux tels que celui de la modalité.

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